Cruauté humaine

J’ouvris enfin les yeux. Qu’est-ce que j’avais mal à la tête! Que s’était-il passé pour que je me sois endormie? Je n’en savais rien. De toute façon, je ne pouvais pas trop réfléchir; j’étais encore dans les vapes. Puis, j’entendis une discussion sur quelque chose. Un prix? Des gens débattaient sur un prix? Mais le prix de quoi? J’essayai de bouger mon bras. J’entendis des bruits de chaînes. Quoi? J’étais enchaînée? Je ne comprenais plus rien. Je tentai de parler, mais c’était à voix basse.

- Où... où suis-je?
- À la capitale…T’es la petite nouvelle?

La voix venait de ma gauche. Toujours la tête dans le brouillard, je demandai :

- Comment nouvelle? Pourquoi suis-je enchaînée?
- La nouvelle esclave! Oh oh! Ça ne va pas? Tu ne sais vraiment pas ce qui s’est passé pour que tu te ramasse ici?…Apparemment tu tes faits assommés pendant que tu essayais de t’enfuir de la forteresse des démons et on t’a ramené ici pour te vendre en tant qu’esclave. En y passant, jolie robe noir!

Je sursautai. Moi…esclave? J’allais devoir m’apprêter à découvrir un monde sadique et sans scrupule.

- Je m’appelle Alyssia, heureuse de te connaître.

Je ne répondis pas. Je commençais à sortir des vapes. Ma vue commençait peu à peu à s’éclaircir. Je vis alors les rues et le marché qui m’entourait. J’étais donc bien au marché des esclaves. Je descendis mon regard tracassé vers mes mains encore tremblante et enchaînée. J’allais être vendue comme une vulgaire marchandise et rien de plus. Les gens passaient, nous regardaient, fixaient un prix et emmenaient avec eux un esclave. J’avais l’impression d’être un objet une seconde fois. J’étais enchaînée partout : à la taille, aux bras, aux mains, aux jambes et même au cou. Les autres esclaves aussi. Les vendeurs craignaient que leurs marchandises réussissent à partir. Je regardai ensuite ma tenue en baissant les yeux. J’avais toujours ma robe noire. Par contre, ma chevelure bleutée était complètement en désordre. Je respirai tranquillement, bien que je fusse angoissée. Mais, si je tombais sur un mauvais acheteur et qu’allais-je devenir? Cela reste un grand mystère. Les heures passaient et j’attendais. Alyssia et d’autres esclaves ont étés achetés. Il ne me restait plus beaucoup de temps pour réfléchir. Comment allais-je sortir de ce lieu de torture? Au bout d’un moment, vulnérable, je regardai le ciel. Il commençait à faire de plus en plus sombre, la nuit allait tomber.

Walburge venait de se sauver de la maison de ses parents en prenant l'argent. Il y avait aussi laissé le cadavre de ses parents. Ceux-ci étaient également les assassins de l'amour de sa vie. Il était triste et il errait depuis ce temps dans la cité de lumière. Il arriva au marché des esclaves et remarqua une hybride mi-ondine mi-louve. Ses yeux éclatants lui faisaient penser à sa petite amie fauchée par ses parents. Certains des esclaves vendus ici là étaient jadis à son père mais ils s'étaient faits capturer après leur libération de Walburge. Il décida que cette hybride serait à lui. Il fit une offre plutôt alléchante car cette jolie esclave était très désirable.

-30 000! Qui dit mieux? Qui dit mieux? Dit l'animateur.

-40 000! Dit un homme au fond.

-40 000! Qui dit mieux? Qui dit 45 000?

-50 000! Dit un autre homme à droite.

-50 000! Pour l'homme à droite! Qui dit mieux?

-1 000 000! Cria Walburge. Il n'était pas question de perdre.

-Wow! s'écrièrent tout le monde, impressionnés par son offre.

-1 000 000! Qui dit mieux? 1 000 000 une fois! 1 000 000 deux fois! 1 000 000 trois fois! Adjugé au garçon aux cheveux noirs et rouge.

Il alla sur la scène pour payer puis serrer la main à l'animateur. C'était un homme assez grassouillet avec les cheveux dégarnis et il portait un habit et une vieille cravate. Un sourire narquois sur les lèvres et de yeux légèrement courbés vers son nez plissé. Ses mains fripées rencontrèrent celles de Walburge pour leur serrement de main. Plus tard, il alla voir la fille après. Il l'emmena hors de la cité par sa chaîne. Il se présenta avec le plus beau des sourires et dit qu'il serait doux avec elle. Puis il s'approcha d'elle mais doucement pour ne pas qu'elle se méfie et il susurra quelque chose à son oreille:

-Je suis Walburge Alwin. Ne t'inquiètes pas un jour tu seras libre car j'ai l'intention de faire abolir l'esclavage.

Tout à coup des hommes surgirent de la ville et les entourèrent. Ils avaient un air menaçant. Ils voulaient s'approprier son esclave et la faire souffrir. Walburge sortit ses fidèles kukri de son dos et se plaça de manière à dire qu'il ne les laisserais pas faire.

J’ai vu le soleil mourir dans l’horizon. C’est un peu comme si j’avais tenu un instant d’éternité et de bonté au creux de mon iris. Les oranges, les pourpres et les rosés se marient dans une parfaite symphonie qui semble vouloir illuminer le monde une dernière fois avant la grande noirceur. Puis, la douce torpeur bleutée plongea le marché d’esclave dans le mystère et le secret, dans la torture et la souffrance.

On pouvait entendre des cris et des pleures provenant de chaque recoin du marché. Je baissé les yeux et y sanglota durant un long moment pour ensuite me plongé dans un sommeil profond. Certes, je n’avais pas très bien dormi avec la position inconfortable que les chaînes me procuraient. Mais, j’avais toutefois récupérer un peu et c’était l’important.

À l’aube, je découvris un rassemblement d’espèces qui se dirigeait dans ma direction. Ils semblaient enchérir sur ma vente comme si je n’étais qu’une simple vermine. Certains essayaient de me toucher et salivaient au goût de m’avoir à leur disposition et à cette vue, j’étais dégoûté. C’est gens étaient malpropres et malintentionnés.

Les enchères augmentaient considérablement quand un étranger éleva la voix avec un chiffre extrêmement élevé. Bien évidemment, il obtenue ce qu’il désirait. Il monta sur la scène pour serrer la main de l’animateur puis, il venu à ma rencontre. Par son odeur, je compris assez rapidement qui il était. Un vampire….

Quel espèce répugnante…Je lui crachai au visage. Si je ne serais pas aussi bien attaché, je le tuerais de mes propres mains. Sans se douter de rien, il prit les chaînes et me transporta de force jusqu’à la limite du marché d’esclave puis hors de la cité. Moi, je me laissai faire car, plus j’attendais pour réagir, plus cela allait être favorable pour une ultime évasion.

Nous marchâmes, oui, nous marchâmes durant de longues heures jusqu’à ce que je sois affamé. J’étais bien la seule puisque lui, il n’avait pas besoin de manger. Il avait besoin de sang, juste de sang. C’est alors, qu’il me susurra à l’oreille…

- Je suis Wallburge Alwin. Ne t’inquiètes pas un jour tu seras libre car, j’ai l’intention de faire abolir l’esclavage.

Je ne répondis rien. Il avait beau rêver, mais il n’avait pas à jouer les fanfarons avec moi. Je n’étais pas à ce point stupide. Je savais bien que ces paroles n’étaient dites que pour gagner ma confiance. Je restai donc immobile, yeux baissés vers les feuilles d’érable rouges et jaunes qui jonchent le sol, quand un bruit m’arracha à mes méditations. C’est un grondement étouffé, menaçant.

Levant les yeux, j’aperçois un chien jaune brunâtre à quelques mètres de moi. Non, pas un chien. Mon cerveau met une seconde à identifier l’animal. Un Loup-garou Alpha. C’est la surprise qui m’a fait hésiter. Le Loup-garou est tout aussi déconcerté. Les animaux ne savent jamais que faire de moi. Ils sentent une odeur ondine et de louve mais voient un humain, et, lorsqu’ils décident que leur nez leur joue des tours, ils me regardent droit dans les yeux et les découvrent d’une anormalité étrangère. Les chiens que je croise m’attaquent ou prennent le large. Ce loup ne fait ni l’un, ni l’autre. Il lève le museau et renifle l’air, puis se hérisse et retrousse les babines pour lâcher un grondement prolongé. Il prétendait sans doute que je voulais son trône. Il fait la moitié de ma taille (lorsque je suis sous forme de louve) et mérite à peine que je le remarque. Ce que je lui signale d’un grondement paresseux qui signifie « Dégage », en secouant la tête. Le Loup-garou ne bouge pas. Je le regarde fixement. C’est lui qui détourne le regard le premier.

La raison était bien simple. Il avait remarqué la présence d’un groupe de malfaiteur qui était déjà entrain de nous entourer. Il préférait regarder la scène se dérouler devant lui croyant sans doute à une défaite.

C’est alors que le vampire sortie ses kukri de son dos et se plaça en position d’attaque afin de me protéger.

Je me secoue de nouveau la tête, puis me détourne lentement. Alors même que je pivote, un homme bondit sur moi. Je fais un écart, roule hors de portée, puis me redresse tant bien que mal. L’homme montre les dents l’air enragé. Je lui répondis d’un grognement agacé, équivalent d’un « Tu commences à me les briser ». L’homme s’obstine. Il veut la bagarre. Très bien.

Je n’avais peut-être pas le temps de me transformer malgré que je sois capable de pousser des grognements pareils. J’avais une faiblesse sous forme humaine car, je ne pouvais me régénérer et ma force n’était pas augmentée. Par contre, j’avais quand même quelques facultés qu’on m’avait apprises lors de mon entraînement. Je me mis en position de défense attendant le bon moment pour attaquer. C’est alors que le vampire et moi nous nous retrouvâmes dos-à-dos. Je devrais être plus prudente mais, à bien y penser, un petit coup de main ne ferais pas de tort.

Regardant le groupe d’homme, il était presque impossible pour nous d’y survivre si je restais sous forme humaine car, le vampire serait le seul à sa plaine capacité.

- SI TU VEUX QUE JE T’AIDE ….PROTÈGE MOI PENDANT QUE JE ME TRANSFORME!

Je ne voulait pas vraiment l’aider, je voulais seulement qu’on survive…Pour le moment, c’était mon seul objectif.

Les hommes les entouraient de part et d'autre et les deux personnages se retrouvaient coincés dans la mêlée. Ces horibles bêtes, comme Walburge appelait les humains, étaient tous des rôturiers sales et puants. On pouvait voir très clairement qu'il y avait déjà plusieurs jours qu'ils n'avaient pas changé de vêtements et qu'ils ne s'étaient pas nettoyés non plus. Du moins pas convenablement. Ils avaient tous l'air de désirer son esclave a des fins sexuels. Une idée dégoûtante qui lui était venue à l'esprit: '' Ce sont des zoophiles? On peux voir clairement qu'elle n'est pas tout à fait humaine.'' Le vampire pouvait voir le mépris sur le regard de son esclave mais il ne s'en préocupa guerre. Par contre il garda fermement sa garde. Prêt à intervenir sur quiconque essaierait de les affronter. La jeune femme se retrouva dos à dos derrière lui puis que les rôturiers resserèrent leurs rangs pour mieux les encercler. Puis son esclave finit par lui dire:

- SI TU VEUX QUE JE T’AIDE ….PROTÈGE MOI PENDANT QUE JE ME TRANSFORME!

-Ne t'inquiètes pas c'était bien mon intention! Personne ne te touchera. Mais est-ce que je peux au moins savoir ton nom avant que tu ne puisse plus prononcer de mots dans cette langue ? Répondit-il.

Le plus gros des hommes de la bande se jetta au milieu pour attaquer directement la jeune hybride qui commençait sa transformation. Il portait fièrement une épée encourbée vers l'arrière et commença par essayer de la blesser avec son aide. Walburge usa de sa vitesse extrême pour se plaçer directement devant l'arme et bloquer son attaque avec ses armes. Puis il repoussa son épée et lui planta un de ses kukri dans le ventre du côté gauche. L'homme ne brocha qu'un peu puis retira l'arme pour la jetter au sol. Désarmé d'un côté, Walburge dû se résigner à prendre le coûteau dans sa poche arrière. Il le prit dans sa main en le faisant tournoyer pour impressionner son ennemi et l'intimider. Cela ne semblait pas fonctionner alors il recula vers la femme aux cheveux bleus pour plus de protection. Un autre homme se jetta dans la mêlée mais Walburge le maîtrisa d'un seul coup puis lui trancha la veine jugulaire.

-Y'en a-il d'autres qui veulent mourir? Cria le vampire dans sa furie.

Il était fou de rage. Ces humains étaient vraiment peu évolués et surtout sans éducation. Ils étaient stupides et il les provoquait intentionnellement pour les aveugler par leur colère. Cela semblait fonctionner puis que d'autres hommes se jettaient sur lui en criant de désirs meurtriers. Il en blessa plus d'un mais ceux-cis se reculaient toujours dans les rangs pour laisser place à quelqu'un qui était indemne. Il commençait à comprendre leurs stratégie. Ils tentaient de l'épuiser par le nombre. Il profita d'un moment de faiblesse de l'un d'eux pour récupérer son kukri par terre et tuer un des hommes qui n'était pas du tout sur ses gardes en lui plantant sont couteau dans le front. Walburge fit un saut périlleux arrière pour éviter un coup de son voisin d'à côté et pour se rapprocher de la jeune femme qui lui faisait tant penser a sa petite amie morte.

-Vous ne toucherez pas à un poil de sa tête. C'est bien clair? Affirma le vampire.

Il les regarda tous les uns après les autres durant que la transformation de la jeune fille était toujours en cours pour ainsi découvrir leurs faiblesses qu'ils montraient si facilement au grand jour. Leur nombre était peut-être impressionnant mais leur force trop peu élevée. Walburge était sûr qu'il allait gagner. Tout à coup un homme aussi rapide que lui sauta sur lui pour l'affronter. Il semblait avoir un style assez similaire au sien puisqu'il se battait avec des armes légères et faciles à utiliser. Sauf que cet homme était un expert au lancer du couteau. Un autre homme profita que Walburge soit occupé avec lui pour tenter de s'emparer de la jeune fille. Avait-elle terminé sa transformation? Allait-elle être en mesure de se battre? Le jeune vampire se questionnait sur cela.

- Ne t’inquiète pas c’est bien mon intention! Personne ne te touchera. Mais est-ce que je peux au moins savoir ton nom avant que tu ne puisses plus prononcer de mots dans cette langue?

Tout en souriant discrètement, je note mentalement la progression de la sensation le long de mes jambes, puis dans mes bras et ma nuque. Bientôt…. bientôt.

- Yumi….mon nom est Yumi!

Ma peau s’étire. Tandis que la sensation s’amplifie, je tente de repousser la douleur. Quel mot insignifiant – souffrance conviendrait mieux. « Douleur » traduit mal l’impression de se faire écorcher vive. J’inspire profondément, concentre mon attention sur la transformation et me laisse tomber à terre, pliée en deux. Ce n’est jamais facile – je suis peut-être trop ondine. Tout en luttant pour garder les idées claires, je m’efforce d’anticiper chaque phase et de positionner correctement mon corps – à quatre pattes, tête baissée, bras et jambes tendus, poings fermés, dos cambré. Les muscles de mes jambes se nouent et se contractent. Haletante, j’essaie de me détendre. La sueur coule à flots, mais mes muscles acceptent enfin de se dénouer. Suivent les dix secondes infernales qui me faisaient autrefois jurer que je préférerais plutôt que de revivre ça. Puis, tout prend fin. Me voilà transformée!

Je m’étire en clignant des yeux. Autour de moi, le monde a gagné une gamme de couleurs inconnues de l’œil humain, subtiles nuances de noirs, de bruns et de gris que mon cerveau s’obstine à convertir en bleus, rouges et verts. Je lève le nez et j’inspire. Avec la Mutation, mes sens déjà perçants s’affinent encore davantage.

Je suis un loup de soixante-cinq kilos à la fourrure d’une blancheur cristalline. J’eus juste le temps de remarquer l’adversaire redoutable que mon maître devait combattre quand un homme surgit derrière moi. La fourrure dressée et queue tendue derrière moi, je baisse la tête entre mes épaules et j’aplatis mes oreilles. Mes lèvres se retroussent et je sens le grondement remonter dans la gorge en picotant avant, de se répercuter dans la nuit. L’homme ne cède toujours pas. Je me tapis prête à bondir, quand quelque chose me heurte violemment l’épaule et me déséquilibre. Je trébuche, puis me tortille pour faire face à mon agresseur. Un deuxième homme, grand et robuste avait réussi à planté une longue dague, celle-ci pend à mon épaule. Elle est planté jusqu’à l’os. Avec un rugissement de rage et de douleur, je me secoue et déplace mon poids sur le côté.

Tandis que le deuxième homme plante une deuxième dague dans une de mes côtes. Le premier m’attaque au visage. Je baisse la tête pour le saisir à la gorge, mais il réussi à s’esquiver. Il recule pour bondir à nouveau, mais je lui saute dessus et l’accule à un arbre. Il se cadre et tente de m’échapper. Je le vise à la gorge. Cette fois, j’ai prise. Un sang épais, salé, me gicle dans la bouche. Le partenaire de l’homme atterrit sur mon dos. Mes jambes cèdent. Je sentis un bout coupant s’enfoncer dans la peau flasque au-dessous de mon crâne. Des éclairs de douleurs me traversent. Je me concentre pour me préparer au coup fatal. Lorsque je tire un coup sec, du sang m’asperges les yeux et m’aveugle. Je secoue la tête de toutes mes forces pour ouvrir la gorge du coyote. Dès que je le sens faiblir, je le relâche puis je me jette par terre et roule sur le dos.

Derrière moi, l’autre homme stupéfait pousse un glapissement et lâche prise. Je me relève d’un bond et pivote dans un même mouvement, prête à le mettre hors jeu lui aussi, mais il parvient à se relever et plonge dans les broussailles. C’est à peine si j’ai le temps de le voir disparaître. Puis, tous les autres ennemis qui avaient comme désir de m’obtenir fuient avec lui. Je regarde le cadavre de l’autre. La terre sèche sur laquelle il repose goulûment le sang coulant sur sa gorge. Un frisson me parcourt, pareil au tout dernier qui accompagne l’assouvissement du désir. Je ferme les yeux et frémis. Je n’y suis pour rien. Ce sont eux qui m’ont attaquée. Le silence qui retombe sur la forêt reflète le calme et m’envahit.

J’essaie d’inspecter et nettoyer mes plaies, mais elles sont hors d’atteinte. Je m’étire pour évaluer la douleur. Trois profondes coupures, qui saignent à coller ma fourrure d’un rouge vif. J’allais y survivre…Me levant tant bien que mal, je tenter de m’éloigner de cet endroit. Aujourd’hui, ce n’était pas ma meilleure journée. J’étais épuisée et blessée.

Tandis qu'il se battait contre l'homme qui avait atteint la même vitesse que lui, Walburge tentait désespérément de protéger sa nouvelle amie et ainsi pouvoir abolir futurement l'esclavage injuste qui l'avait étreint. Mais cette concentration était veine puisqu'il devait déjà ne pas abaisser sa garde compte tenu de l'adversaire qu'il avait devant lui. Il était redoutable certes mais il finirait sûrement par s'épuiser. Mais le jeune vampire savait très bien qu'il allait lui même manquer de force tôt ou tard. Il devait en finir au plus vite. Comment trouver un moyen de le vaincre? J'ai trouvé! Pensa-il.

Il fallait absolument que son plan fonctionne correctement. Il devait s'approcher de son adversaire pour ainsi l'obliger à se battre dans un espace restreint et tout en le frappant trouver une faille dans sa défense.

Walburge frappait de toutes ses forces sur l'adversaire et le rapprochait de ses propres alliés. Son plan semblait fonctionner à merveille. Mais il omis de penser que ses alliés aussi pourraient le frapper tout autant. Et il reçut un coup dans le dos. Le jeune blessé pris de colère planta son kukri dans la peau de la tête de son agresseur et tenta désespérément de de le lancer sur l'homme qu'il affrontait depuis un bon moment déjà. Son adversaire du se débattre pour ne pas recevoir son propre allié de plein fouet. Walburge profita alors de cette occasion en or pour aliéner un puissant et rapide coup de kukri dans les côtes. Raté! Il n'avait pas touché un seul point vital mais il avait au moins perforé ses côtes. Son adversaire perdit en vitesse compte tenu de sa blessure. Mais lui aussi en avait perdu.

-Le moment est venu. Tu vas mourir. Dit Walburge.

-Non! C'est toi! S'énerva son adversaire.

Pris d'une rage meurtrière, l'homme à la vitesse de l'éclair tenta de frapper par en haut pour toucher l'épaule du vampire. Mais ce dernier se transforma en chauve-souris en un instant et revint dans sa forme initiale un peu plus a gauche. Ce qui eut pour effet d'étonner l'homme qui était maintenant bouche-bée. Walburge eut juste le temps de poignarder son adversaire dans le ventre et de lui transpercer le coeur.

Tout à coup, Walburge retrouvait tout ses sens. Il sentit une odeur de sang et entendit un loup se lamenter. ''Des cris de douleurs! C'est sûrement Yumi!''Pensa-il.
Il se retourna pour voir ou elle était et ne la trouva pas. Le groupe d'homme le regardait d'un air effrayé et s'enfuit dans la forêt. Il revit alors la jeune hybride blessée en forme de loup qui saignait abondement. Mais c'était une blessure superficielle. Elle disparut presque aussitôt dans le boisé. Walburge n'eût même pas le temps de lui dire un mot. Tant pis. Il la suivrait en chauve souris avec l'odeur de son sang qu'il se rappelait exactement laquelle c'était. Elle pouvait aller vite mais lui aussi car ses jambes n'étaient pas blessées.

Son coeur battait la chamade mais il ne se laisserait pas distancer. Elle finirait bien par arrêter un moment ou l'autre.